Rubrik’Enviro n°2.1 : La voiture électrique... gros mots ou solution à tous nos maux ?
dire que la voiture électrique est propre est inexact, c’est une ineptie, et quand cela apparaît dans une pub ou carrément sur le véhicule, c’est de la publicité mensongère
/image%2F2993107%2F20230225%2Fob_d4519c_robert.png)
Voilà un titre qui en dit long sur ma vision de la « chose », mais, encore une fois, mon avis importe peu… des faits, toujours des faits, encore des faits et rien que des faits !
Dès qu’on aborde le sujet, une foule de questions apparaît sur des thèmes comme: le réseau de bornes de recharge, l’autonomie sur des trajets longs, l’impact écologique à l’usage, l’intérêt économique, le recyclage des batteries, l’impact social de l’extraction des terres rares pour la fabrication des batteries, pour ne citer qu’eux.
Commençons par les bornes : on sait qu’à aujourd’hui il y a encore beaucoup de boulot mais ça se met en place petit à petit. On y arrivera ! n’oublions cependant pas – puisque le thème de ces rubriques est l’environnement au sens large – n’oublions tout de même pas donc que l’installation d’une borne a un impact environnemental… je dis ça, je dis rien ! (je déteste cette expression mais bon, elle est à la mode !).
L’autonomie sur les trajets longs : là il y a vraiment du taf. Ce n’est pas pour rien que, pour les hybrides, les constructeurs se la jouent un peu moins écolos et conseillent l’électrique en zone urbaine et le thermique pour les trajets longs. Facile de se mettre de la peau de saucisson devant les yeux dès qu’il s’agit de faire du business… je dis ça, je redis rien !
L’impact écologique à l’usage… enfin un point positif car tout le monde sait qu’une voiture 100% électrique est propre, enfin beaucoup le croient… eh ben non, c’est faux ! alors, soyons honnêtes : une voiture électrique – à l’usage, c’est important de le préciser – est moins « sale » qu’une voiture thermique, donc ce n’est pas un point positif, c’est un point « moins négatif » (toutes mes excuses auprès des matheux, « moins-négatif » c’est nul ! ou plutôt, ça ne veut rien dire). Mais pourquoi donc n’est-elle pas propre ? tout simplement parce qu’il n’y a pas que des émissions de CO et CO2 (sinon elle serait propre, élémentaire mon cher Watson !). Savez-vous que pour une voiture thermique, seules 49% des émissions proviennent du CO et du CO2 ? et les 51% restants alors ? eh bien, sauf erreur de ma part, la voiture roule grâce à des… pneus, et les pneus ça… s’use, OK ; et la voiture roule sur du… bitume, et le bitume ça… s’use, OK ; et enfin quand veut ralentir, on… freine, et les freins ça… s’use. Bien, mais qui dit usure dit… émission de particules. Et voilà ! donc, idem pour la voiture électrique, qui, encore une fois sauf erreur de ma part, roule avec des pneus, sur du bitume et, à l’occasion, freine ; donc, sur ce plan-là, émet la même quantité de particules fines qu’une voiture thermique ou hybride.
Conclusion : dire que la voiture électrique est propre est inexact, c’est une ineptie, et quand cela apparaît dans une pub ou carrément sur le véhicule, c’est de la publicité mensongère (et ça existe, mais chut !).
Voilà, point trop n’en faut ! j’ai numéroté cette rubrique 2.1 car il y aura une 2.2, toujours sur la même thématique, et là, il y aura du lourd… j’aborderai l’intérêt économique (bof !), le recyclage des batteries (ouille !) et l’impact social lié à l’extractions des terres dites rares (ouille ouille ouille !). J’en profiterai pour faire une parenthèse sur le sacro-saint développement durable qui, de longue, est mis à toutes les sauces par des gens qui n’ont aucune compétence en la matière.
A suivre donc…
Robert Colin